18 déc 2020
Les carottes râpées ou à la persillade et crème ... nos incontournables !
Une recette simple où la carotte est la reine, riche en saveur, qui apporte une douceur en bouche! A déguster à midi ou au dîner en famille pour accompagner un steak haché de notre éleveur. Nous pouvons l’assortir d’une tranche de pain aux lentilles corail de notre artisan boulanger !
En entrée, profitons de carottes crues râpées pour aiguiser nos papilles. Retrouvons le goût subtil de nos carottes - vapeur rehaussé de la douceur de la crème et de la saveur du persil et de l’ail.
Alors à nos fourneaux ! Commençons par laver, éplucher et couper en rondelles nos carottes. Ensuite mettons les à cuire à la vapeur. Ciselons un bouquet de persil et hachons finement des gousses d’ail pour préparer notre persillade.
Sortons une cocotte ou une grande poêle pour faire chauffer un fond d’huile d’olive à feu doux. Jetons-y nos carottes juste sorties de vapeur. Rajoutons notre persillade et brassons à la cuillère en bois ce beau mélange durant 5 minutes. Nous pouvons préparer ceci à l’avance. Juste avant de servir relançons notre chauffe – 5 minutes, pour rajouter la crème fraîche.
Pour notre entrée, râpons quelques carottes réservées et profitons du persil ciselé pour agrémenter la sauce à base d’huile de colza.
Tout ou presque est cultivé par Anne Rollin et Florian Gamé.
La ferme produit des légumes mais aussi plusieurs céréales et des légumineuses.
Mais que connaissons-nous des carottes?
En fin d’hiver, Anne a commandé et reçu des graines de nos carottes de semenciers spécialisés dans les variétés anciennes.
Au tout début de l’été, nos graines sont semées en plein champs dans plusieurs bandes de terre bien émiettée. La semeuse à dépression mène quatre rangs. Elle assure un excellent espacement entre graines ainsi qu’un bon tassement. Cet outil est indispensable pour notre ferme annonce Anne. « - Nous en prenons soin, 10 000 € tout de même ! ».
Début juillet, malgré un début de canicule, nos carottes montrent deux feuilles. Mais déjà le premier désherbage est indispensable et délicat à mener tant nos carottes sont frêles et à peine visibles. Mais l’attention d’Anne et Florian sera soutenue tout l’été pour arroser et biner ce beau légume.
Beau résultat ! – fin octobre :
Nos carottes ont recouvert nos bandes telle une forêt vierge pour lilliputiens.
Et les hautes fanes sont douces dans nos mains lorsque nous retirons ces belles racines rouges ou violacées de la terre soulevée par la dent de la sous-soleuse.
Les carottes, débarrassées de cette belle houppelande verte, sont stockées dans des caisses sur palettes – « palox » - et gardées dans la chambre froide. Depuis 2 ans cet investissement est devenu indispensable suite au réchauffement des mois d’hiver.
Et dans nos paniers !
Loin de nous ces carottes - tel un manche à balai – qui sont ramassées à l’arracheuse multi-rangs et chargées directement dans la remorque, sur des centaines d’hectares.
Chez Anne et Florian, si la surface des bandes de carottes est aussi conséquente que celle des pommes de terre elle reste bien limitée.
Ils produisent en même temps des bandes pour Denis, maraîcher pour une AMAP. Il exploite de faibles surfaces au bas de la Seine et Marne. Belle démonstration de soutien qui est en pleine opposition avec l’esprit prédateur des céréaliers en conventionnel.
Nous aurons dès cet automne et tout l’hiver nos carottes à notre panier pour les déguster avec cet immense plaisir du goût vrai. Goût qui est donné par cette belle terre nourricière assouplie et fertilisée par plus de dix années de culture biologique.
Par Florent, amapien de Seine-et-Marne et administrateur du Réseau