8 déc 2024
Le Réseau des AMAP Ile-de-France condamne la répression de paysan.ne.s pacifiques !
Le jeudi 5 décembre, la Confédération paysanne a organisé une manifestation pacifique et non-violente visant à déployer une grande banderole « Sauvez les paysan·nes, mangez un trader » pendant l'inauguration de la bourse du commerce européenne au Grand Palais à Paris qui a rassemblé 120 exposants et plus de 4000 participants de la filière céréalière.
Cette action permettait de dénoncer la spéculation boursière sur les céréales et rappelait le danger que représente l’accord Mercosur entre l’Union européenne et des pays d’Amérique du Sud. Les multinationales comme Cargill, Cofco ou Bungee présents à cette bourse, ont réalisé ensemble environ 10 milliards de dollars de bénéfice nets en 2021. Parmi d'autres présents à cet évènement il y avait les principaux vendeurs de pesticides comme Syngenta ou Bayer.
Le Réseau des AMAP IDF ne peut qu'être solidaire avec la demande de réguler davantage le marché des céréales et de construire un cadre plus équitable au commerce international. La dérégulation met en concurrence les productions céréalières françaises avec les productions céréalières du monde entier ce qui tire vers le bas les revenus des paysans ainsi que les normes environnementales et sociales.
Les paysan·ne·s en sont les premières victimes et toute la société souffre de la dégradation de la qualité de notre environnement, de notre alimentation et de nos territoires.
Le Réseau des AMAP IDF, organisation francilienne composée de paysan·ne·s et de citoyen·nes solidaires, dénonce la répression incompréhensible à l'encontre d'une contestation pacifique et légitime. Les manifestant·es ont été violenté·es par la police (les BRAV M) : 5 d'entre elleux ont été placé·es en garde à vue et 2 ont été présenté·es aux juges ce samedi 7 décembre.
Notre organisation est scandalisée et choquée : il y a deux poids deux mesures selon les syndicats agricoles ! Depuis la mi-novembre une vague de contestation agricole - trans-syndicale - a traversé toute la France. Le syndicat de la FNSEA assume des actions qui portent atteinte à des biens publics, pourtant très utiles à notre République : le 28 novembre dernier, un mur de parpaings à été élevé devant l'entrée du siège de l'institut de recherche INRAE. Depuis 2024, nous recensons également d'autres dégradations perpétrées par ce syndicat ou par la Coordination rurale : contre des panneaux de signalisation ou bien contre l'Office Français de la Biodiversité et ses agents. Les institutions scientifiques et techniques ont des missions d'utilités publiques, elles protègent notre environnement à tous et toutes et participent à notre qualité de vie !
Malgré ces nombreuses dégradations coûteuses pour les contribuables et malgré les dangereuses atteintes aux symboles qu'elles représentent, il n'y a aucune plainte, ni arrestations à l'encontre de ces types d'actions !