29 avril 2022

Grippe aviaire : Les poulettes franciliennes toujours claustrées !

Les mesures sanitaires d'enfermement ont de graves conséquences pour nos élevages en AMAP. Nous demandons aux autorités de reconnaître que l'élevage intensif font partie du problème et d'adapter la réglementation en fonction du risque !

Cette année, plus de 15 millions de volailles ont été abattues et près de 1 300 foyers viraux détectés. C'est l'épidémie de grippe aviaire la plus grave que nous ayons connu ! Du jamais-vu. La Vendée est le département le plus concerné, mais la grippe aviaire touche d'autres régions comme la Bretagne qui était plutôt épargnée jusque-là.
Les mesures sanitaires prises par les Autorités pour faire face à la grippe aviaire (notamment l'enfermement des volailles) ont des conséquences graves pour les élevages, y compris pour les plus vertueux d'entre eux et ceux en AMAP. Sophie, éleveuse en AMAP installée en Val-de-Marne (94), explique dans cette vidéo concrètement les conséquences de la claustration.

L'enfermement n'est pas la réponse unique !

Si la maladie est bien réelle et hautement contagieuse, il importe que les pouvoirs publics reconnaissent que les modes d'élevages intensifs font partie du problème. Pour éviter ces épidémies, nous considérons que cette seule réponse "claustration des volailles" ne suffit pas. L'enfermement ne doit être qu'une mesure d'urgence et exceptionnelle.
Des organisations paysannes et environnementales, notamment le mouvement inter-régional des AMAP, ont déposé 3 recours auprès du Conseil d'Etat pour demander l'annulation des arrêtés grippe aviaire généralisant l'obligation de claustration de toutes les volailles sur le territoire national. Ces recours ont été rejetés.

Nous demandons :

  • d'adapter la réglementation sanitaire en fonction des risques (liés notamment aux zones, au mode d'organisation de l'élevage, à sa taille) ;
  • d'adopter un moratoire sur les nouveaux bâtiments industriels ;
  • d'engager et de financer un grand plan de conversion des productions animales industrielles pour les dés-intensifier et d'assurer véritablement la souveraineté alimentaire.

Nous restons mobilisés et solidaires pour défendre l'élevage en plein air et l'agriculture paysanne. Il existe de nombreuses actions en France. Le collectif « Sauve qui poule » collecte les témoignages et se mobilise sur les territoires. Des manifestations ont eu lieu devant des préfectures, comme à Pau le 15 avril dernier. Localement, les éleveurs et les éleveuses peuvent être soutenus par leurs AMAP ou par une clientèle solidaire.


Par Ariane et Lucie, salariées du Réseau

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