Le mouvement interrégional des AMAP représenté notamment par des salarié·e·s et administateur·trice·s du Réseau AMAP IdF a participé en décembre 2019 à la dernière rencontre d’un projet européen intitulé « Voices 4 CSA » (Des voix pour les AMAP). Les CSA - Community Supported Agriculture -, c’est le petit nom anglais communément utilisé pour parler des initiatives AMAP.

Cette rencontre, accueillie au domaine de Villarceaux (95), a permis aux membres des réseaux nationaux de 10 pays européens (Grèce, Allemagne, Espagne, Belgique, Italie, République Tchèque, Roumanie, Pays- Bas, Suisse, France) de se rencontrer et de partager leurs expériences de plaidoyer national et international aux cours d’intenses sessions de travail. Ce séjour était le dernier d’une série de 4 rencontres, organisées par URGENCI, le Réseau international des AMAP, dont nous vous avions déjà parlé ici. Après Rome, Thessalonique, Bruxelles, cette rencontre au cœur du Vexin nous a permis de présenter les quelques-uns des projets menées par nos réseaux français dans le cadre de nos activités de plaidoyer : la mobilisation citoyenne dans le cadre des municipales aussi le projet stratégique du MIRAMAP dont le processus participatif a beaucoup intéressé nos camarades européen·ne·s. Qui dit Villarceaux dit aussi visite à la ferme des Millonets à Vienne-en-Arthies, à quelques kilomètres du domaine, chez Rémy et Sophie Duplay qui ont chaleureusement accueilli notre joyeuse équipe pour une visite qui a beaucoup inspiré les participant·e·s.

Fédérer les énergies et porter une parole paysanne et citoyenne

Les réseaux d’AMAP sont présents dans quasiment tous les pays européens. Leur importance, leur niveau de structuration et leur reconnaissance institutionnelle diffèrent et rendent d’autant plus importants les moments de partage d’expériences de plaidoyer. Les différents contextes politiques et agricoles permettent d’aborder nos propres vécus avec un regard nouveau. Ces rencontres permettent aussi de fédérer un discours commun qui sera ensuite porté auprès des instances européennes et même internationales.

Et maintenant ?

Le projet touche à sa fin, c’est l’heure des bilans et des rapports (un guide pour le plaidoyer des CSA va paraître bientôt, une version française est prévue). C’est aussi le moment de se projeter dans un potentiel futur projet qui permettrait de prolonger ces riches échanges et ainsi continuer à nous nourrir des expériences de nos camarades paysan·ne·s et citoyen·ne·s. Car renforcer les liens entre nos réseaux est la première étape pour construire un véritable mouvement de l’agriculture citoyenne qui puisse peser sur les institutions nationales et européennes, notamment dans le contexte de la réforme de la PAC.

Noémie, salariée du réseau AMAP IdF